Inscription dans les établissements d’enseignement supérieur, 2009

  • L’éducation est un service d’intérêt général auquel l’accès peut être illustré par le nombre d’inscriptions aux cycles d’éducation non obligatoires comme l’éducation précoce, l’enseignement supérieur et universitaire.

  • Les universités situées dans les régions urbaines sont généralement celles qui dominent le secteur de l’éducation ; elles contribuent à la structure polycentrique de l’Union

  • Toutefois, d’importantes différences peuvent être notées au sein d’un même pays (par exemple entre certaines régions croates, turques ou nordiques)

  • Il ne semble pas y avoir de corrélation entre l’inscription dans l’enseignement supérieur et la croissance économique ou encore la dépense en matière de recherche et développement.

Remarques pour les décideurs
L’éducation est une préoccupation majeure pour l’Europe. L’objectif est de renforcer les systèmes éducatifs afin d’accroître le niveau des connaissances et la compétitivité. L’éducation constitue donc un piliers des services d’intérêt général.
Les coupes dans les dépenses publiques liées à la crise financière auront un impact sur la qualité et l’accessibilité des services d’intérêt général sur le long terme. De nombreuses régions désavantagées d’un point de vue économique et démographique font face au risque de le devenir encore davantage du fait des coupes budgétaires liées à la gestion de la crise. Cela pourrait limiter les ambitions politiques en termes de cohésion économique, sociale et territoriale.

Contexte
L’éducation est une des ressources les plus importantes de l’Europe. La stratégie Europe 2020 considère qu’un haut niveau d’éducation est crucial. Pour ce faire, la coopération entre l’Union et les Etats membres peut se révéler positive pour renforcer l’emploi et le développement économique. L’objectif est que 40% des personnes âgées de 30 à 34 ans aient atteint un niveau d’éducation supérieur d’ici à 2020.

Secondary school map

Interprétation de la carte
L’éducation est un service d’intérêt général qui peut être illustré par le nombre d’inscriptions aux cycles d’éducation non obligatoires comme l’éducation précoce, l’enseignement supérieur et universitaire. Le taux de diplômés à l’issue des cycles d’enseignement obligatoires est un indicateur permettant d’anticiper certains résultats. Pourtant, se focaliser sur l’éducation non obligatoire permet une meilleure évaluation du système éducatif, notamment en termes d’attractivité.
La carte montre le nombre d’inscriptions dans l’enseignement supérieur pour 100 habitants de la classe d’âge où le système éducatif cesse d’être obligatoire. Cet âge peut varier d’un pays à l’autre, il se situe généralement entre 18 et 22 ans ou entre 19 et 24 ans. Cet indicateur permet de mesurer également la possibilité d’effectuer des études dans l’enseignement supérieur dans chaque région européenne.
Les universités situées dans les régions urbaines sont généralement celles qui dominent le secteur de l’éducation ; elles contribuent à la structure polycentrique de l’Union. En plus de cette caractéristique, d’importantes différences peuvent être notées au niveau national (par exemple entre certaines régions croates, turques ou nordiques).
En l’absence d’un système d’éducation supérieur, les jeunes adultes sont souvent mobiles de sorte que l’absence d’institution d’enseignement supérieur au niveau régional ne constitue pas toujours un obstacle. Pourtant, ces institutions sont souvent considérées comme un employeur important sur le marché du travail régional.
Malgré la tradition des vieilles universités européennes, ces institutions ne sont pas nécessairement situées dans les villes les plus mieux positionnées économiquement. Aussi, il est difficile de faire une corrélation entre croissance économique et dépenses en matière de R&D.

Situation au Luxembourg et en Grande Région

Au sein de la Grande Région, le niveau d’inscription dans l’enseignement supérieur est contrasté. En Rhénanie-Palatinat, on compte entre 50 et 60 étudiants pour 100 habitants de ce groupe d’âge, ce qui représente une valeur assez élevée. Cette proportion est légèrement inférieure dans le nord de la Wallonie, en Lorraine et en Sarre avec entre 40 et 50 étudiants pour 100 habitants dans ce même groupe d'âge. Avec moins de 25 étudiants, cette proportion est la plus faible au Luxembourg et dans le sud de la Wallonie. La proportion relativement faible d’étudiants au Luxembourg peut s’expliquer principalement par deux facteurs : l’importante mobilité des étudiants qui vont à l’étranger pour continuer de se former ainsi qu’une université encore relativement jeune (fondée en 2003). D’un autre côté, ce chiffre relativement faible peut également indiquer une offre d’enseignement quantitativement assez faible.

Concepts et méthodes

Cet indicateur est calculé sur base du nombre d’étudiants qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire pour 100 habitants. Le nombre d’étudiants représente le nombre de places disponibles dans les institutions d’enseignement supérieur.

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